Au baptême de Jésus-Christ, que s'est-il passé ?  Et qui vous a dit qu'il y eût une colombe ce jour-là ? Oui, qui vous a dit que Jean-Baptiste aurait vu une colombe dans le ciel et qui serait venu se poser sur Jésus, lors de Son baptême ? Qui vous a dit ça ? 

 

Par AKPAGAN K. M. Cyrille

 

L'un des sujets qui suscitent beaucoup de confusion chez bien des Chrétiens, c'est la question du Saint-Esprit. Or le Christ Lui-même avait insisté sur la nécessité de la venue du Saint-Esprit et de Sa présence dans le monde. (Jean 16:7; Luc 24:49). Il avait aussi parlé de Sa mission et de Son rôle (Jean 14:26, Jean 15:26, Jean 16:8-15, Actes 1:8). Et le Saint-Esprit est venu. (Actes 2:1-3). Son oeuvre a commencé, d'abord, dans la vie des Apôtres, ensuite autour d'eux, puis dans l'Église et enfin dans le monde.

 

Voici venu le moment, grâce au Saint-Esprit, de se libérer des fausses conceptions, de vieux schémas,  archaïques, archaïsants, médiévaux et surannés, et qui empêchent la compréhension spirituelle de l'Évangile. En effet, " Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libèrera" (Jean 8:32).

 

Dès le début du christianisme, marqué par la vie du Christ, et surtout lors de Son baptême par Jean-Baptiste, le Saint-Esprit a été rendu sous forme visible pour faire une proclamation spectaculaire concernant Jésus en tant que Fils de Dieu et Messie, en Le révélant, et pour servir de signe distinctif à Jean-Baptiste qui ne connaissait pas encore le Messie, puisqu’il dit bien dans Jean 1:33 : « Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là m’a dit : ‘‘ Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est lui qui baptise du Saint-Esprit’’».  Et cela fut accompli, ce dont il est rendu compte en ces termes :"...et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe." (Luc 3:22). Dans le témoignage de Jean, il est écrit :"Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et s'arrêter." Notons bien qu'il n'est pas écrit : "Celui sur qui tu verras une colombe descendre et s'arrêter". Le Saint-Esprit n'est pas une colombe, et la colombe n'est pas Son emblème. Mais la descente du Saint-Esprit sur Jésus a été comparée à celle d'une colombe... C'est une comparaison. Et une comparaison est une figure de style utilisée pour établir un rapprochement de sens entre deux choses ou deux éléments, en vue de mettre un élément en valeur par rapport à l'autre. Donc, il n'y avait aucune colombe présente ce jour-là ! En effet, une comparaison résulte d'une configuration mentale d'une réalité avec un schéma également mental que l'on a de quelque chose. Ainsi, mon frère, ma soeur, quand je te dis, par exemple, que tu cours comme un lièvre échappé d'un feu de brousse, est-ce à dire que je voyais là un lièvre qui courait devant moi, pendant que je te parlais? - Non, absolument non ! Mais j'ai dans ma pensée le schéma ou l'image d'un lièvre courant.

 

Dans ce sens, Jean-Baptiste ne voyait aucune colombe ce jour-là, parce qu'il n'était pas question de colombe réelle et présente, mais d'une configuration mentale nécessaire, chez lui, dans sa pensée,  pour établir un rapprochement entre la descente matérialisée du Saint-Esprit et le vol habituel et rapide d'une colombe. Donc, il n'y avait même pas de "colombe" ce jour-là ! D'ailleurs, et comme déjà dit, l'objectif de la présence matérialisée du Saint-Esprit était de permettre à Jean-Baptiste de reconnaître Celui qu'il baptisait.

 

Alors, mon frère, ma soeur, pour être plus concret, tiens ceci : si je te dis que tu marches comme ton père, est-ce que cela voudrait dire que ton père était avec nous, pendant que je te parlais ? Non, absolument non ! Mais j'ai dans ma tête l'image de l'allure de ton père, et cela me permet de faire une comparaison entre sa démarche et la tienne. Donc, concernant le cas du baptême de Jésus, le narrateur parle de la descente rapide du Saint-Esprit, et il la compare à celle d'une colombe, en tant qu'une image de référence dans sa pensée. Mais il n'y avait pas de colombe réelle dans le ciel ce jour-là. Il s'agit plutôt d'une simple comparaison. En effet, pour établir une comparaison, il faut au moins trois éléments : le comparant, le comparé et le comparatif "comme" (en général)...  Mais une comparaison n'est jamais une réalité identitaire. Alors, pourquoi persiste-t-on à associer une image de "colombe" au Saint-Esprit ? En effet, le texte ne dit pas que le Saint-Esprit soit une colombe, ni qu'Il ressemble à une colombe, ni qu'elle soit Son emblème !  Mais voici ce qu'il stipule :  "...et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe." (Luc 3:22). Et selon Jean: "J'ai vu l'Esprit descendre du ciel, comme (si je voyais) une colombe (descendre), et s'arrêter sur lui." (Jean 1:32)". Ceci nécessite, par surcroît,  une étude comparée.

 

Faisons maintenant une petite étude comparée, en exploitant des éléments lexicaux et grammaticaux

Maintenant, décortiquons cette phrase sur le plan grammatical, par une analyse logique :

"..Et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle " : proposition principale;

" comme une colombe "  : proposition subordonnée conjonctive elliptique, introduite par la conjonction comparative "comme", complément circonstanciel de comparaison de la principale.

 

Explication : Cette subordonnée est "elliptique", parce que le verbe "descend" y est sous-entendu. Autrement dit, la phrase complète devrait être : "...et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe descend."   Le verbe "descendit", dans la principale, est à l'indicatif passé simple, (en grec : "indicatif aoriste"), car il est narratif ; mais le verbe "descend", dans la subordonnée, est à l'indicatif présent, car il traduit une virtualité intemporelle et de nature habituelle.

 

Voici le texte grec : " ...καὶ καταβῆναι τὸ πνεῦμα τὸ ἅγιον σωματικῷ εἴδει ὡς περιστερὰν ἐπ’ αὐτόν...

Translittération française  - Lisez : "...kai katabēnai to Pneuma to Hagionn sōmatikō eidei hōs peristerann ep’ autonn."

Traduction française : "...et (voici) le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe." (Luc 3:22).

 

La version grecque byzantine se lit ainsi : "...καὶ καταβῆναi τὸ πνεῦμα τὸ ἅγιον σωματικῷ εἴδει ὡσεὶ περιστερὰν ἐπ’ αὐτόν " .(Et il vit) le Saint-Esprit descendre et se poser sur lui, comme s'il voyait descendre une colombe."

 

L'élément important dans la version grecque byzantine est l'emploi de la conjonction de subordination "ὡσεὶ"  (prononcé : "hossei" ) = comme si). Et dans les deux versions, le mot "περιστερὰν" (prononcé : "péristéran" = la colombe) est à l'accusatif singulier, c'est-à-dire C.O.D. (complément d'objet direct) de "il vit". La présence de l'accusatif dans le texte grec est très démarcatif sur le plan  sémantique (=du point de vue du sens), -chose que la syntaxe française ne permet pas de distinguer. Ceci étant, nous avons, en même, affaire, ici, à une proposition subordonnée complétive infinitive, à cause du verbe de perception " voir " qui, dans le texte grec, exige l'utilisation de l'infinitif parfait actif : "καταβῆναι" que la grammaire française ne peut pas exprimer aisément.  Donc, la phrase complète devrait être ainsi formulée : "Et il vit le Saint-Esprit descendre et se poser sur lui, comme s'il voyait descendre une colombe."  Il s'agit d'une description comparée pour faire voir l'analogie entre la descente du Saint-Esprit et la descente rapide d'une colombe. Ce complément d'information se trouve dans l'Evangile de Matthieu, où il est écrit : " ...Et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui." (Matth 3:16). Cela veut dire que la description ne porte pas sur la colombe en tant que oiseau, mais plutôt sur sa manière habituelle de descendre. Il est question, en conséquence, d'une vision parallélique, et non d'une représentation identitaire : le narrateur n'identifie pas le Saint-Esprit à une colombe : il ne dit pas, non plus, que le Saint-Esprit soit la colombe.

 

Dans les autres langues, l'idée de comparaison y est évidente. Si nous prenons d'abord le cas de la langue latine, nous verrons que l'idée de comparaison est rendue par la conjonction comparative de subordination "sicut" (ou "quasi" ) dans la Bible latine, dite " la Vulgate ". Elle équivaut au grec "ὡσεὶ"  (Prononcé : hossei ) que nous avons déjà vu. Ainsi, le verset en question se lit aisément  en latin comme suit : "Et descendit Spiritus Sanctus corporali specie sicut columba in ipsum" . On y voit bien la conjonction de comparaison "sicut" , synonyme de "quasi" (=comme), et synonyme de "wie" (= " comme") en allemand, où le même verset est rendu ainsi : "Und der heilige Geist fuhr hernieder auf ihn in leiblicher Gestalt wie eine Taube" . (Luc 3:22). Ce qui est encore intéressant dans la version allemande, c'est l'utilisation du verbe "fuhr", prétérite de "fahren" ("aller" par un engin rapide), et dont la particule préfixale à valeur de modification sémantique"hernieder", renforçant l'idée du mouvement vers le bas, vers le narrateur. Ce verbe renforce donc cette idée de vitesse, de célérité  dans la descente du Saint-Esprit, qui survint "wie eine Taube" ("comme une colombe"). De même, la version anglaise ne présente pas d'ambiguïté, car il est écrit : "And the Holy Ghost descended in a bodily shape like a dove upon him". La comparaison est encore explicite ici, car nous y lisons bien : "descended in a bodily shape like a dove" ("descendit sous une forme corporelle comme une colombe"). Donc "Il vit l'Esprit decendre comme une colombe" signifie bien "...Il vit l'Esprit descendre d'une telle manière que l'on croirait voir une combe decendre".

 

Pour conclure, nous allons faire remarquer que l'Evangile de Jean certifie cette descente du Saint-Esprit, comparée à une colombe  qui descend du ciel, lorsqu'il nous permit de lire en grec : "Τεθέαμαι τὸ πνεῦμα καταβαῖνον ὡς περιστερὰν ἐξ οὐρανοῦ, καὶ ἔμεινεν ἐπ’ αὐτόν· La translittération française est la suivante : "Tetheamaï to Pneuma katabainonn hōs peristerann ex ouranou kai emeinenn ep’ autonn" : (=J'ai vu l'Esprit descendre du ciel, comme (si je voyais) une colombe (descendre), et s'arrêter sur lui." (Jean 1:32). Le nom "colombe", à l'accusatif en grec ("περιστερὰν" , prononcé : "péristérann"), permet de savoir qu'il est en même temps le sujet du verbe elliptique ("descendre") dans cette subordonnée comparative qui contient aussi une subordonnée infinitive complétive. En définitive, par la limpidité de ce verset, il est évident que Jean-Baptiste n'a vu aucune colombe dans le ciel, lors du baptême de Jésus..  

 

Dans toutes ces traductions, le narrateur ne dit nulle part que le Saint-Esprit soit une colombe, ni qu'il ressemble à une colombe, mais plutôt, il établit seulement un rapprochement, en comparant les deux mouvements (celui Saint-Esprit et celui d'une colombe) dans l'action de "descendre". Mais, de-là, croire que la colombe ferait figure du Saint-Esprit, ou qu'elle serait Son emblème, n'est-ce pas tomber dans l'idolâtrie ?

 

De l'idolâtrie

Donc, tous ceux, qui représentent le Saint-Esprit par une colombe, trahissent le texte original, et ils sont dans l'erreur..., car ils font de la colombe une représentation identitaire du Saint-Esprit. Ils tombent donc dans l'idolâtrie, en faisant une représentation de la Divinité, ce qui est interdit dans la Bible. Car il est écrit : "Veillez attentivement sur vous-mêmes : ne vous corrompez pas et ne vous faites pas de sculpture sacrée, de représentation d’une idole quelconque, que ce soit sous la forme d'un homme ou d'une femme, d'un animal qui vit sur la terre, d'un oiseau qui vole dans le ciel...! " (Lire Deutéronome 4:15-20).

 

Voilà l'un des pièges de la mauvaise compréhension des textes. En effet, un texte mal compris et mal enseigné conduit toujours à de mauvais comportements, à de mauvaises décisions, bref, à de fâcheuses conséquences. Pourquoi associer le Saint-Esprit à une colombe, un oiseau, qui n'a pas sa place dans ce contexte ? Tenez ceci : lorsque le Saint-Esprit est descendu sur les Apôtres, le jour de la Pentecôte, dans la Chambre haute (Actes 2:1-3), est-ce que ce sont des oiseaux qui y sont venus, et qui se sont posés sur les Apôtres ? Les Apôtres ont-ils vu des oiseaux ce jour-là ? Arrêtez donc de mentir à la planète ! Satan est menteur et séducteur ! C'est lui qui est dernière toutes ces confusions pour brouiller la compréhension de l'Evangile dans l'esprit des gens.  Alors, pourquoi toujours associer l'image d'une colombe au Saint-Esprit ? Or la colombe est l'emblème du satanisme et de la haute sorcellerie en Inde... Dans ce sens, ceux qui sont adeptes de cette puissance et qui l'incarnent dans leurs pays, portent sur eux une colombe réelle et vivante, partout où ils se trouvent.

 

Cette confusion, chez les Chrétiens, d'associer l'image de la colombe au Saint-Esprit prend des proportions galopantes, envahissantes et séductrices. Même ceux qui prétendent enseigner la vérité biblique sont victimes de cette séduction, finalement ancrée en eux, à telle enseigne qu'ils ont besoin de délivrance ! À titre d'exemple, un écrivain chrétien, traitant du Saint-Esprit, par exemple, se permet d'ajouter une image de colombe sur la couverture de son livre. De même, un chanteur chrétien affiche l'image d'une colombe sur la pochette de son CD/DVD. Il en est ainsi des prédicateurs qui affichent, sur les feuilles de d'annonce de leurs programmes d'évangélisation, une image de colombe. Et, voilà, par ailleurs, en plein culte, la chorale chante devant une image de colombe, affichée au haut de l'estrade, conduisant ainsi toute une foule dans l'idolâtrie d'un oiseau, dans le lieu d'adoration du Dieu vivant, qui a pourtant interdit une telle représentation dans Deutéronome 4:11-18 ! N'est-ce pas une abomination ? Cette affaire de "colombe" est une vraie possession dans la vie des Chrétiens et dans les églises, une grave dépendance psycho-mentale subliminale et chronique, qui a besoin d'une cure de désintoxication suivie, profonde et à long terme ! Oui, il faut une délivrance ! Jésus a raison : " Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libèrera" (Jean 8:32). Libérer, c'est délivrer. Et encore : "Vous serez réellement libres, si donc le Fils vous libère". (Jean 8:36).

 

Vous voyez jusqu'où nous conduit la mauvaise compréhension des textes bibliques !!! Or le Saint-Esprit, pour se rendre visible à Jean-Baptiste, a certes adopté une forme corporelle, propre à Lui-même,  mais qui n'a rien à voir avec une colombe. D'autre part, il n'y avait pas de colombe réelle sous le regard de Jean-Baptiste ce jour-là ! En fait, à qui s'adresse la descente matérialisée du Saint-Esprit ?

 

La descente du Saint-Esprit était destinée à Jean-Baptiste

D'autre part, nous comprenons donc que la matérialisation du Saint-Esprit sous une forme visible (mais qui n'est pas en elle-même une colombe), et qui descendit simplement ce jour-là, comme une « colombe », lors du baptême de Jésus, était plutôt un signe pour servir de discernement à Jean-Baptiste, pour qu’il reconnût le Fils de Dieu. Voici en effet ce qu’il en dit lui-même : « Et j’ai vu, et j’ai rendu témoignage qu’il est le Fils de Dieu.» (Jean 1:34). Jésus avait plutôt le Saint-Esprit en Lui, avant Sa naissance sur cette terre des hommes, étant donné qu’Il est « la Parole et Dieu » (Jean 1:1) ; or, « Dieu est Esprit » (Jean 4:24), et « l’Esprit de Dieu », c’est « l’Esprit du Christ » (Rom. 8:9), c’est le Saint-Esprit, ou encore « l’Esprit de vérité » (Jean 16:13), et Jésus est bien « la Vérité » (Jean 14:6) ; or la Parole est « la Vérité » (Jean 17:17). Donc, Jésus est la Parole, et en même temps Dieu incarné, c’est-à-dire qu’Il s’est fait chair (Jean 1:14), pour vivre parmi nous, afin qu’on pût Le voir dans Son ministère de la Rédemption du monde. Donc, Dieu était dans ce corps, celui de Jésus, un corps « rempli du Saint-Esprit » (Luc 4:1) ou de Dieu, car "Dieu est Esprit" (Jean 4:24). C’est pourquoi Paul écrit : « Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.» (Col. 2:9). Donc Jésus est entièrement Dieu (Ésaïe 9:5 ou 6, Jean 1:1), et il est aussi Créateur (Colossiens 1:16, Hébreux 1:8-11).

 

 Le Saint-Esprit et Jésus-Christ portent chacun le même titre que l'autre

 (Jésus-Christ = Paraklêtos, et le Saint-Esprit = Paraklêtos)

D'autre part, Jésus-Christ et le Saint-Esprit portent, chacun, le titre de Paraclet, du grec "Παράκλητος", (prononcé : "Paraklêtos"). En effet, le Saint-Esprit est reconnu comme étant le « Paraklêtos » : para (= à côté de, auprès de) ; klêtos (= appelé à), du verbe grec "καλέω" (prononcé : « kaléoo ») qui signifie "appeler", d’où le verbe composé « para-k(a)léoo » ou « pros-kaléoo » (appeler à soi) comme le défenseur, l’avocat, le consolateur, l’assistant, celui qui réconforte. Ne comprenons-nous pas que le Saint-Esprit est aussi l’Esprit de Jésus-Christ (Romain 8:9) dans Son essence divine et en même "l'Esprit des prophètes" (1 Pierre 1:10). Dans Sa manifestation, Il est "l’Esprit de Vérité". (Jean 16:13). Ne voyons-nous pas que le Saint-Esprit est « l’Esprit de Vérité » et en même temps notre Assistant, notre Avocat, notre Consolateur, bref, notre Paraclet (Paraklêtos = Avocat, dans l’original grec (Jean 14:16,17), et Dieu (Actes 5:3,5) ? Or, Jésus-Christ est notre « Avocat (Paraklêtos), auprès du Père » (I Jean 2:1). Ne voyons-nous pas que Jésus-Christ et le Saint-Esprit portent le même titre de Paraklêtos (Avocat) ? Ne voyons-nous pas qu'il s'agit de deux personnalités égales, distinctes, mais unies dans la Divinité ? Donc le Saint-Esprit n’est pas « une puissance », ni « une force », mais c'est Lui qui donne la puissance. Il est au même rang que Jésus-Christ ! Et encore : « Quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ». (Jean 16:13). Or Jésus est « la Vérité » (Jean 14:16) ; donc l’Esprit de Vérité, qui est le Saint-Esprit, est en même temps et au même rang que l’Esprit de Jésus-Christ, n’est ce pas ? Dans ce cas, puisque le Saint-Esprit est en même temps l’Esprit de Jésus-Christ (qui est Dieu, Jean 1:1; Esaïe 9:5 ou 6), et que « Dieu est Esprit » (Jean 4:24), comment diriez-vous donc que Jésus ait reçu le Saint-Esprit lors de Son baptême ? Or le Saint joue Son rôle dans Sa propre personnalité entière.

 

 Le Saint-Esprit à Sa propre personnalité

De même, le Saint-Esprit a Sa propre personnalité et Il est entièrement Dieu (Actes 5:3,4); Il gère l'évangélisation, nomme et approuve les serviteurs de Dieu (Actes 13:2); Il convainc du péché, de la justice et du jugement (Jean 16:8-11); Il est le remplaçant de Jésus-Christ (Jean 16:7).  Jésus-Christ, en tant que Dieu et Créateur (Jean 1:1-3; Colossiens 1:16; 2:9), est déjà plein du Saint-Esprit. Nous sommes au coeur de la Trinité. Ceci étant, comment diriez-vous que Jésus eût besoin de recevoir le Saint-Esprit, comme s’il s’agissait d’un être humain, pauvre pécheur comme nous ?

 

Le mot Trinité ne signifie pas que Jésus soit "le Tiers" de Dieu. Ceux qui pensent ainsi, font une fausse mathématique. Chaque personne de la Trinité est la somme des Trois. C'est là un sens profond de la divinité qui échappe à beaucoup de gens. Car en latin  "trinus" ne signifie par "tertius" (tiers).  En effet, une boîte qui contient trois choses, se dit "trina" (féminin de "trinus", adjectif qui est dérivé de "tres" (prononcé : "trèss")  et qui a donné le mot français "trois".  Le génitif de "trinus", qui fait "trini". Maintenant, quand on ajoute la particule latine "tas" à "trini", on obtient "trinitas". Ce mot, à l'accusatif singulier (Complément d'Objet Direct), devient "trinitatem" qui s'est transformé en "trinité" en français.  Ce terme est utilisé pour désigné le caractère ou la nature de Dieu en trois personnes : "Père, Fils et Saint-Esprit" (Matthieu 28:19). Jésus dit bien : "Je suis dans le Père et le Père est dans moi." (Jean 14:10). Ceci fait voir déjà deux personnes dans chaque côté.. Et le Saint-Esprit aussi est en Jésus. Ce qui fait présence de trois personnes en Lui. La preuve, c'est qu"Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : "Recevez le Saint-Esprit". N'est-il pas vrai par là que le Père est en Lui et le Saint-Esprit aussi est en Lui ?  

 

S'agissant du terme "Trinité", c'est lors des commentaires sur la Bible, qu'on on a créé ce mot, pour nommer une réalité biblique indubitable. C'est tout comme lors d'un commentaire de texte : lorsqu'on découvre qu'une idée dans un texte est, par exemple,  une métaphore utilisée par l'auteur du texte, on ne pourrait pas demander où il est écrit "métaphore" dans ce texte. Ce serait une absurdité que de poser une telle question ! De même, lorsque quelqu'un qui demande où il est écrit "Trinité" dans la Bible, celui-là fait une fausse critique, une critique puérile, sans aucun fondement. Une telle personne fait du baratin pour abuser de la crédulité des gens qui l'écoutent. En effet, le mot Dieu, qui se dit "Elohim" en hébreu, est un terme au pluriel, mais le verbe qui l'accompagne est au singulier, dans Genèse 1:1. N'est-ce pas là une idée de pluralité dans l'unicité ? Jésus n'a-t-Il pas révélé la notion de Dieu comme étant "le Père, le Flis et le Saint-Esprit" ? (Matthieu 28:20).

 

Le mot Trinité n'est pas dans la Bible, et il n'a pas besoin d'y être, mais la réalité qu'il indique y est. D'autre part, ne l'oublions pas le mot "Bible" n'est pas dans la Bible, mais tout le monde l'utilise pour désigner les Saintes Écritures, et personne ne s'y oppose.... Et c'est cette même Bible qui nous révèle Jésus en tant que Dieu (Jean 1:1; Colossiens 2:9; Apocalypse 22:6, 16).  

 

Par conséquent, ceux qui disent que Jésus ait reçu le Saint-Esprit au baptême ne savent pas qu’ils remettent instinctivement en cause Sa divinité, et Le mettent au même diapason qu’un simple être humain né de père et de mère comme nous tous ! Or, il n’en est pas ainsi de Jésus-Christ : Il est venu d’en haut. Et Jean Baptiste précise à juste titre : « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous…Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous.» (Jean 3:31). C’est pourquoi le Saint-Esprit, qui a Sa propre personnalité, en tant que Dieu, a révélé la messianité du Christ, en faisant une démonstration spectaculaire (donc visible), lors de Son baptême, en vue de convaincre Jean Baptiste que Celui qu’il baptisait était bien le Fils de Dieu et le Messie qui avait été promis. (Voir Jean 3:32-34). Jésus, avant Son départ pour le ciel, a annoncé et présenté le Saint-Esprit en tant que Gestionnaire de l'Eglise. Et, dans Actes 13:2, nous voyons le Saint-Esprit assumer ce rôle, en nommant et en commissionnant les Apôtres, en l'occurrence, Saul (Paul) et Barnabas. Par ailleurs, confirmant ce rôle du Saint-Esprit, Paul, dans son discours d'adieu aux Anciens d'Asie Mineure, leur demandait de "prendre garde à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit les a établis évêques". (Actes 20:28). Le mot "Evêque" est un terme dérivé du grec "επίσκοπος" (Prononcé : "episkopos"), lui-même formé du verbe "σκοπειν" (prononcé : "skopein"), qui veut dire "voir, regarder" ; et de la particule préverbale "επι" (prononcé : "epi", qui signifie "sur"). Donc "episkopos", qui est passé en langue latine pour devenir "episcopus", puis, au Moyen Age, "eveskopus", ensuite "evesquus", et enfin en français moderne, "évêque", signifie "surveillant, gardien, superviseur."  Et Paul dit bien que c'est le Saint-Esprit qui a établi les évêques. Ne voyez-vous cette action du Saint-Esprit, comme celle d'une personne distincte ? 

 

L'Eglise chrétienne est placée par Jésus-Christ sous la responsabilité du Saint-Esprit

Donc c'est le Saint-Esprit qui gère l'Eglise chrétienne, et qui commissionne les serviteurs de Dieu, en nommant les évêques, surveillants, superviseurs, pasteurs, etc... Et c'est encore Lui qui inspire la compréhension des Saintes-Ecritures ; Il suscite et encourage l'évangélisation, accomplit les oeuvres, les miracles, les guérisons dans l'Eglise. Jésus a parlé de Lui dans Jean 16:7; Luc 24:49. Il avait aussi annoncé la mission et le rôle du Saint-Esprit. (Jean 14:26, Jean 15:26, Jean 16:8-15, Actes 1:8). Et le Saint-Esprit, depuis qu'Il est venu (Actes 2:1-3), assume Son rôle depuis le temps des Apôtres. Dans le Ministère de la guérison, Ellen WHITE écrit : « Le Christ est encore le médecin compatissant comme au cours de son ministère terrestre. En lui se trouve un baume pour toutes les maladies, une puissance de guérison pour toutes les infirmités. Ses disciples actuels doivent prier pour la guérison des malades comme l’ont fait ceux d’autrefois, et leur requête sera exaucée, car « la prière de la foi sauvera le malade ». La puissance du Saint-Esprit est à notre disposition , et la calme assurance de la foi peut se prévaloir des promesses divines. Le Seigneur n’a-t-il pas dit: « Ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris »? (Marc 16:18). Ces paroles sont aussi dignes de confiance qu’aux jours des apôtres. C’est un privilège que notre foi devrait s’approprier . »  (Ellen WHITE, Le ministère de la guérison, p. 309, chap. 16 ).

 

Maintenant, quelle est la relation entre le Père et le Fils,

à propos de l’envoi de du Saint-Esprit ? 

 

(Sur ce point, je vous invite à poursuivre cette étude aux pages 57-60 du livre "Les Dimensions du Saint-Esprit et de son oeuvre", édition, 2018).

 

Pour aller plus et tout connaître à propos du Saint-Esprit, cliquez sur le titre que voici : Les Dimensions du Saint-Esprit et de son œuvre, Paris, Édisercom, 2018.

______________

Par ailleurs, pour avoir des idées sur le retour de Jésusles différents types de résurrection des mortsl'enlèvement des croyants justes, la guerre d'Harmaguédon, la capture de Satan, la guerre de Gog et de Magog, le salut et la vie éternelle, la destruction du mal et du péché, etc., reportez-vous au livre "Les Dimensions du péché et de la grâce", publié en 2020.

 

Frère AKPAGAN  K. M. Cyrille
Conférencier-Formateur biblique
Évangéliste itinérant
Prédicateur de réveil
Accompagnateur spirituel
Par la grâce de Dieu et pour Sa gloire

Contact : akpagancyrille@free.fr

 

 ___________
CHRIST-VIE-ET-ACTION                                                            
La vie du Christ et  l'action du Christ !  Pour mener l'action du Christ, il faut avoir la vie du Christ. Et pour avoir la vie du Christ, il faut avoir l'Esprit du Christ. En effet, "si quelqu'un n'a pas l'Esprit du Christ, il ne lui appartient pas" !  (Romains 8:9).

Contact : christvieetaction@free.fr

 

Retour au début ce même article

 

Retour à la page des thèmes                                                                

 

Le site Christ-Vie-et-Action - Qui sommes-nous ?