La confession

 Par AKPAGAN K. M. Cyrille

 

Maintenant, qu’est-ce que la confession ?

 

C’est un mot qui vient du verbe latin « confiteor », signifiant « avouer », « accepter », dans le sens de reconnaître ce que l’on a fait, dit ou pensé, de mauvais, et de le déclarer. Le participe passé (passif déponent) est "confessus", et le supin, "confessum", d'où sortira le nom latin "confessio" qui donnera le terme français "confession"Ainsi, la confession, c’est littéralement l’action d’avouer ce que l’on a fait, ou ce qui s’est passé. Dans le verbe avouer, il y a le mot latin « vox » qui signifie « la voix ». Donc, avouer, c’est reconnaître, déclarer à la lettre (le péché commis), de telle manière que la voix soit entendue, ce qui veut dire que, si l’on n'a pas ouvert la bouche pour avouer la chose commise, à Dieu et à celui ou à celle contre qui l’on a péché, il est évident que par-là, l’on n’ait pas confessé le péché. Dans ce cadre, le verbe "déclarer", qui vient de l’adjectif "clair", signifie qu’il faut parler clairement à Dieu et Lui détailler sa vie d’une manière claire et distincte, de façon à ne pas prétendre Lui cacher des zones d’ombre qui ne pourraient nuire qu’à soi-même, et qui empêcheraient l’homme de bénéficier du pardon de Dieu, ou qui pourraient faire obstacle à la grâce divine, pourtant disponible, d’être opérationnelle en nous pour la consolation et la paix.

 

Alors, quelqu’un me demanderait s’il serait nécessaire que l’on détaille sa vie de péché à Dieu, avant qu’Il ne pardonne au pécheur. La réponse est « oui », absolument. En effet, il vaudrait mieux étaler sa vie devant Dieu, plutôt que d’aller la répandre auprès des gens que l’on appelle des « amis » et qui, en réalité, sont des réseaux de calomniateurs, spécialistes de ragots, qui peuplent des églises, et qui vous rendent ensuite la vie dure, parce qu’ils ne sont peut-être pas appelés par Dieu à intercéder en votre faveur auprès du trône de la grâce de Dieu. Il vaudrait mieux donc que tu détailles ta vie à Dieu, même dans les détails  les plus sales, ou les choses les plus honteuses et abominables. Cela plaît à Dieu de t’écouter lui parler, et Il ne te calomniera nulle part, car Il t’aime malgré tout. Seulement, Il déteste le mal que tu pratiques, et Il veut t’en délivrer.

 

Dieu nous invite à dialoguer avec Lui par Sa grâce    

 

Dieu  veut  que  Ses  enfants dialoguent avec Lui. Dans ce cadre, Il instaure une pédagogie de la confiance, c’est-à-dire qu’Il veut vous faire prendre conscience de ce que vous avez fait. Par exemple, Dieu savait qu’Adam et Êve avaient péché, mais Il leur demanda ce qu’ils avaient fait. De même, il voyait bien là où ils se  cachaient, mais Il leur demanda où ils étaient. (Genèse 3 :8-11). C’est à Adam de parler avec Dieu, pour Lui dire exactement ce qui s’était passé. D’autre part, Dieu savait que Caïn avait tué Abel, mais Il lui demanda : « Où est ton frère Abel ? »  (Genèse 4:9). De la même façon, Jésus voyait l’aveugle ou le malade bien nécessiteux, Il savait du fond du cœur ce dont ces malades avaient besoin, mais Il leur posa, à chacun, la question : « Que voulez-vous que je vous fasse ?» (Matthieu 20:32). Et c’est aux malades de Lui exprimer exactement leurs besoins. Par ailleurs, dans Exode 4:2, l’Éternel voyait clairement que Moïse avait un bâton en main, mais Il lui demanda : « Qu’as-tu dans ta main ? Il répondit : un bâton.» Croyez-vous que Dieu, omniscient, ne voyait pas ce qui était dans la main de Moïse, avant de lui poser la question ? Ainsi, Dieu, sachant que Moïse avait la capacité de parler, voulait que Moïse ouvrît la bouche, dialoguât avec lui et qu’il s’exprimât en vérité sur ce qu’il avait dans sa main. N’est-ce pas un privilège de la grâce de Dieu, qu’un être humain parle avec Lui ? Lisez encore ce beau texte : « L’Êternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami ». (Exode 33:11).

 

N’est-ce pas beau de parler avec Dieu ? Ne savez-vous pas que c’est le péché qui nous sépare de Dieu, et l’empêche de nous écouter ? (Lisez Êsaïe 59:2,3). Puisque tel est le cas, ne voudriez-vous pas aller à la repentance et à la confession,  maintenant,  dans  votre  chambre, et parler avec Dieu, votre Père, et Lui lire votre vie devant Son trône de grâce, comme on lit un journal ? Faites-en donc l’expérience maintenant. Jésus nous dit bien : « Mais quand tu pries, rentre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est  là dans le lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te le rendra.»   (Matt. 6:6).

 

Malheureusement, certaines personnes, s’empêchent d’entrer dans ce dialogue avec leur Dieu ; elles se contentent seulement des bougies qu’elles allument, prétendant que ces dernières représentent leurs prières. Est-ce Dieu qui a dit de le faire comme cela ? Comment ces personnes pourraient-elles se débarrasser des fardeaux qui pèsent lourd dans leurs cœurs ? Comme elles ne dialoguent pas avec leur Dieu, en ouvrant leurs bouches pour Lui parler, des péchés terribles qu’elles commettent s’entassent dans leurs cœurs, et, n’en pouvant plus à la longue, elles craquent, et se tournent alors vers les psychologues, avec la prétention d’être guéries, et ceci pour quelque temps. Mais le vrai problème n’est-il pas le péché et la non-confession ? N’est-ce pas le Seigneur seul qui pardonne le péché ? Pourquoi cherchons-nous alors d’autres échappatoires, alors que la solution est là, disponible, tout près de nous, et sans facturation, de la part du Seigneur, du temps d’écoute et de dialogue  avec Lui ?

 

Confession sincère, paix, réparation et réconciliation

 

Mais beaucoup de personnes ne confessent pas leurs péchés ; elles se précipitent sur le pardon qu’elles réclament, alors que leurs cœurs sont bourrés par les abominations qu’elles pratiquent. D’autres remplacent la confession par les "bisous" qu’elles se donnent, croyant que par-là, elles auront fait la paix avec la sœur ou le frère qu’elles avaient offensé ou contre lequel elles avaient péché. L’orgueil et l’amour de soi ou l’exaltation de leur personnalité les empêchent d’ouvrir humblement la bouche  pour confesser qu’elles avaient péché ? Comment voudraient-elles que des temps de rafraîchissement leur viennent de la part de  Dieu ?  Comment  espéreraient-elles  être  débarrassées   de  leurs péchés ? Comment voudraient-elles croître spirituellement ? Comment voudraient-elles que la réconciliation se produise entre elles et ceux ou celles qu’elles avaient blessées ? Il s’agit donc de dire à Dieu (et aussi à l’offensé) ce qui s’est passé, de bout en bout, en évitant les « vaines paroles ». (Matthieu 6:7). Les vaines paroles sont les répétitions inutiles, les paroles d’auto-justification, comme « J’ai raison, c’est plutôt lui ou elle qui a tort » ou « C’est lui ou elle qui a commencé », ou bien « Cette personne est méchante », « Moi, quant à moi, je suis innocent(e) », etc. Ce sont en réalité des paroles inutiles ou vaines, parce que, devant le trône de grâce de Dieu, où  toi,  pécheur,  tu  cherches pardon et miséricorde, tu n’as pas à te comporter en juge pour condamner qui que ce soit. Si, en réalité, tu as raison dans ce qui s’est passé entre toi et quelqu’un, c’est Dieu qui le sait ; tu n’as pas à te justifier toi-même ou te faire justice, ce serait vouloir prendre la place de Dieu, et profaner le sacré dans ton propre esprit. Dieu te demande seulement de reconnaître sincèrement tes torts, car Il a vu ou entendu ce qui s’est passé, et Il t’observe pour voir si ta confession pourra correspondre fidèlement à ce qu’Il a vu.

 

 Ne dites pas : "Si j'ai péché...", mais dites : "Oui, j'ai péché..."

 

Dans ce sens, si  tu confesses réellement tes péchés, dans la contrition, l’humilité et la sincérité, en implorant la miséricorde de Dieu en Jésus-Christ, tu te relèveras justifié, régénéré, vivifié, consolé et délivré du poids de la condamnation et de la culpabilité : ce péché, expié par le sang puissant de Jésus-Christ, ne sera plus vivant dans ton esprit pour te torturer, t’angoisser et te plonger dans la dépression progressive. Beaucoup de gens ne se sentent pas en paix en eux-mêmes, parce qu’ils enjambent l’étape de la confession, et passe le temps à réclamer des bénédictions. D’autres ne reconnaissent pas leurs péchés, et, au lieu d’aller droit au but et de dire la vérité, en reconnaissant l’œuvre que le Saint-Esprit a effectuée en eux dans la repentance, ils tournent plutôt autour du pot, et au lieu de dire : « Oui, j’ai péché », ces personnes prennent un malin plaisir à dire : « Si j’ai péché contre toi, pardonne-moi ». Grands et petits font ce jeu ! Voilà ce qui bloque bien des personnes dans le domaine de la croissance spirituelle ; et leurs relations, tant avec Dieu qu’avec leurs frères et sœurs ou avec leurs conjoints ou leur entourage, ne sont jamais rétablies par la Vérité. Car, sans confession sincère, il n’y a ni paix,  ni  réconciliation,  ni  délivrance.

 

Et, plus tard, traumatisés par  leurs  propres  péchés  non véritablement confessés à cause de leur orgueil et suffisance, elles finissent par en avoir marre, en proie à la déprime ; elles se tournent alors vers les cabinets de psycho-logues. Tu peux avoir une consolation passagère, en sortant du cabinet d’un psychologue ; ce n'est pas en soi, car c'est un conseiller qui t'accompagne ! Mais tes péchés sont présents et marqués devant Dieu, et témoignent contre toi, car en dehors de la grâce de Dieu en Jésus-Christ, rien d’autre ne pourra te laver et te purifier de tes péchés, et te les pardonner. Le prophète Jérémie dit de la part de Dieu : « Quand tu te laverais avec du nitre, quand tu emploierais beaucoup de potasse, ton iniquité resterait marquée devant moi, dit le Seigneur, l’Éternel.» (Jér. 2:22). C’est pourquoi la grâce de Dieu est encore disponible pour toi aujourd’hui en Jésus-Christ. Vas-y la réclamer, et prends ton temps à te confesser à Dieu, du fond de ton cœur. Car « Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut.» (II Cor. 6:2).

 

Confesser aussi ses mauvais actes à la personne contre laquelle on a péché

 

Sans une véritable confession, suivie d'actes sincères, il ne faudrait pas s’attendre à une vraie réconciliation entre vous et votre frère ou votre sœur, entre vous et votre femme ou votre mari, entre vous et vos fils et vos filles, bref, entre vous et ceux qui vous entourent. Il ne s'agit pas seulement de prier pour la réconciliation, et de rester, les bras croisés, en se disant que c'est l'autre personne qui doit venir vers vous pour faire la paix avec vous. Ça, c'est la théorie des hypocrites et des orgueilleux qui ne veulent pas s'humilier, mais qui, parfois, pour contourner le problème, adoptent une attitude oblique, et se contentent d'envoyer des "textos", prétendant par là faire la paix avec l'autre, en se voilant ainsi la face.... Or, Jésus dit bien : "Va voir ton frère" ! Ainsi, si tu es convaincu de ta prière pour la réconciliation, c'est à toi de faire la démarche d'aller vers l'autre, en lui avouant tes torts, lui demandant pardon, sans chercher à te justifier, ni à l'incriminer. Oui, c'est celui qui prie pour la réconciliation, qui doit prendre l'initiative de poser des actes concrets allant dans le sens de la réconciliation qu'il cherche. C'est là la sincérité dans la prière et dans la vie de prière ! Dans cette démarche spirituelle de confession et réconcialition, sans séquelle, vous devez vous rencontrer, et sceller votre réconciliation par une prière sur la base d'un accord entre vous deux. Ainsi, la confession véritable, qui est un acte sacré, et qui doit être accomplie selon les principes de Dieu, et du fond du cœur, lorsqu'elle est accompagnée de prière et des actions sincères de réconciliation, vous apportera, par la grâce de Dieu, une bénédiction, une paix, une délivrance et une guérison, que ni les honneurs ni les richesses matérielles ne pourront vous apporter sur cette terre. L’apôtre Jacques écrit : « Confessez vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris.» (Jacques 5:16).

 

Confesser, c’est donc avouer. Or, pour pouvoir avouer, il faut d’abord reconnaître ce que l’on a dit, pensé ou fait. C’est dans ce cadre que l’action de reconnaître ses fautes provient d’un travail que l’Esprit-Saint accomplit en nous, car il a la mission de nous « convaincre du péché, de la justice et du jugement.» (Jean 16:8-11). Ces notions doivent d’abord être expliquées, pour que nous en saisissions mieux leurs implications. C’est pour cela qu’il en a déjà été question dans le livre, Les Dimensions du Saint-Esprit et de son oeuvre (P. 89, édit. de 2018, ou P. 77, édit. de 2007). C'est, en effet, Lui, le Saint-Esprit, qui touche le cœur à la repentance.

 

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Ces pages sont extraites du livre, Le Respect  du  sacré  dans  la  vie chrétienne, écrit par AKPAGAN  K.  M.  Cyrille, et publié en 2005, puis réédité en 2016. Pour approfondir vos connaissances dans le domaine spirituel, cherchez ce livre, surtout l'édition de 2016, car elle contient plus de 150 pages ajoutées. C'est l'édition définitive.

 

Par ailleurs, pour avoir des idées sur le retour de Jésusles différents types de résurrection des mortsl'enlèvement des croyants justes, la guerre d'Harmaguédon, la capture de Satan, la guerre de Gog et de Magog, le salut et la vie éternelle, la destruction du mal et du péché, etc., reportez-vous au livre "Les Dimensions du péché et de la grâce", publié en 2019.

 

 Par Frère AKPAGAN K. M. Cyrille

Conférencier biblique

Évangéliste itinérant

Prédicateur de réveil

Accompagnateur spirituel

Par la grâce de Dieu et pour Sa gloire !

Contact : christvieetaction@free.fr

 

Maintenant, quelle est la différence entre, "se repentir", "regretter" , "avoir du remords" ?  Pour la connaître, reportez-vous au livre Le  Respect  du  sacré  dans  la  vie  chrétienne, en cliquant sur le titre.

 

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