Nous entendons souvent des gens dire : « J’ai vécu un enfer », ou « C’était un enfer pour moi » ou « C’était un calvaire pour moi » ou encore : « On m’a fait vivre un calvaire », etc. Ces expressions sortent aussi très souvent de la bouche des chrétiens. Il nous revient de nous pencher un peu sur elles, pour en connaître les origines, et savoir si elles sont des propos convenables au langage chrétien.
En général, les idées que les chrétiens ont sur l’enfer, pour une large, ne viennent pas de la Bible, mais des conceptions populaires païennes et surtout de la mythologie gréco-latine. L’idée d’un au-delà ou vivraient les morts est aussi vieille que le monde habité, et elle a toujours hanté la pensée de l’Homme, à telle enseigne qu’il n’ y a point de civilisation où cette obsession du séjour des âmes des défunts n’ait marqué et ne marque encore les cultures des peuples. Que ce soit chez les Égyptiens ou les Mésopotamiens, ou chez d’autres peuples, des millénaires avant Jésus-Christ, on s’est évertué à interpréter l’au-delà, toujours présent dans la vision du monde de chaque peuple, de chaque ethnie, de chaque tribu, bref de tout corps social. Par le biais de la transmission des cultures, qui passe nécessairement par la langue parlée ou écrite, des conceptions nombreuses sont véhiculées par les littératures, et sont entrées dans des commentaires bibliques ou chrétiens. C’est ainsi que, parfois, on est un peu embrouillé à propos de l’enfer, et des expressions afférentes font malheureusement partie du vocabulaire des chrétiens. Mais au juste, où se trouve la vérité à propos de l’enfer ?
D’ABORD, LE MOT « ENFER »
DANS LA MYTHOLOGIE GRÉCO-LATINE
Ce terme vient du latin « infernum » qui signifie « inférieur », qui est « d’en bas », c’est-à-dire « souterrain ». Les Grecs le désignent par « Hadès ». Emprunté au latin chrétien infernus, infernum, du substantif latin classique pluriel inferni, (les Enfers), le mot « enfer » est une substantivation du latin classique infernus, (du radical «inferus») qui veut dire « d'en bas » ; il désigne donc, dans la mythologie gréco-romaine « le lieu où résident tous les morts ». Mais attention ! Chez les Romains ou chez les Grecs, ce mot n’a pas le même sens que celui que nous lui attribuons aujourd’hui. En effet, chez eux, toute personne riche ou pauvre, méchante ou juste, qui meurt, va obligatoirement en enfer. Mais attention encore ici. Dans l’enfer gréco-romain (mythologique) en effet, il y a quatre parties : une première partie, l’antichambre, appelée l’Erèbe, lieu ténébreux, où erraient pendant cent ans les morts sans sépulture, et où se trouvaient des divinités impitoyables qui poursuivaient les criminels, et qui suscitaient des guerres, des pestes et autres malheurs ; une deuxième partie, nommée l’Enfer des Méchants, est le lieu de supplice où l’on trouve des lacs de poix bouillantes ou d’étangs glacés, dans lesquels les damnés sont supposés être plongés tour à tour ; la troisième partie des enfers est le Tartare, ou l’enfer des dieux : on y punissait les dieux et les héros criminels ; enfin, la quatrième partie, ce sont les Champs-Elysées, pour le séjour des morts bienheureux, les âmes victorieuses, pour leur vie éternelle, avec des lits installés dans les délices. (C’est de là que vient le nom « les Champs-Elysées » qui existe à Paris, désignant la résidence présidentielle ; cette désignation date de 1709). S’agissant des enfers, on parle aussi des puissances infernales, c’est-à-dire des démons qui peuplent l’enfer. Mais qu’en dit la Bible, la révélation de Dieu ?
DANS LA BIBLE
Dans le Nouveau Testament, plus précisément dans Matthieu 16:18, Jésus parle des « portes du séjour des morts » qui ne prévaudront pas contre Son œuvre (Son Église) qu’Il est en train de bâtir. Dans l’original grec, l’expression que Louis Second a traduite par, « portes du séjour des morts », était « Pulaï Haidou » (les « portes de Hadès » ; Hadès, est un mot grec signifiant « séjour des morts »). Cette même expression est traduite en latin par « portae inferi » qui veut dire littéralement « les portes de l’enfer ». Elle est aussi rendue par la même expression « les portes de l’enfer » dans la version de Maredsous ; par « les portes du hadès » dans la version Darby ; par « les portes de Hadès » dans la Bible de Jérusalem.
À la fin du Xe siècle, la religion chrétienne définit ce mot qui prit d’abord la forme d’« enfern », comme étant le « lieu destiné au supplice des damnés » ; ensuite, dans la 1re moitié du XIIe siècle, le substantif masculin pluriel « les enfers » (au pluriel), prit, dans la religion judéo-chrétienne, le sens de « séjour des morts ». De toutes les façons, on sent dans ces définitions une forte influence de la mythologie. Beaucoup de dictionnaires généraux s’appuient sur les idées mythologiques pour définir l’enfer. C’est pourquoi il ne faudrait pas trop se fier à eux pour définir les choses bibliques, sinon on tomberait dans de grandes confusions, mélangeant le profane et le sacré. On y associa aussi l’idée d’un feu du purgatoire.
MAIS OÙ EST DONC LE PURGATOIRE, ET QUI L’A CONSTRUIT ? DIEU OÙ LES HOMMES ? QU’EN DIT LA BIBLE ?
Emprunté au latin ecclésiastique du Moyen Age, le mot « purgatoire », qui vient de « purgatorium », est une forme substantivée de l’adjectif « purgatorius » signifiant « qui purifie » ; ce mot est souvent utilisé par Saint Augustin (354-430), en rapport avec..... (Voir la suite dans Le Respect du sacré dans la vie chrétienne, écrit par AKPAGAN K. M. Cyrille (Editions, Édisercom, Paris, 2016, P. 40).
MAINTENANT, QUI DONC A MIS DU FEU DANS L’ENFER ? DIEU OU LES HOMMES ?
La littérature profane et les traditions populaires païennes ont fortement influencé les idées sur l’enfer, et beaucoup de chrétiens croient qu’il y a du feu dans l’enfer. Par son livre, La Divine comédie, écrit entre 1304-1320, l’écrivain italien, Dante Alighiéri (1265-1321), a rallumé......... ( Voir Le Respect du sacré dans la vie chrétienne, P. 41.)
IL Y A DONC UN JUGEMENT À VENIR, MAIS QUAND ?
(Voir Le Respect du sacré dans la vie chrétienne, P. 41)
LE SÉJOUR DES MORTS, ET LA GÉHENNE ET LE FEU DE LA DESTRUCTION, SONT-ILS LES MÊMES CHOSES ?
Le feu de la destruction existe bel et bien. Jésus parlait de ce feu qu’il comparait à la géhenne, lorsqu’il faisait mention du « châtiment de la géhenne » (Matthieu 23:33). Le mot « géhenne » a toute une histoire qui peut se résumer de la façon suivante : (voir la suite dans le livre Le Respect du sacré dans la vie chrétienne, écrit par AKPAGAN K. M. Cyrille (Editions, Édisercom, Paris, 2016, P. 43-44).
MAIS À QUEL MOMENT, POURQUOI ET QUI SERA JETÉ DANS L’ÉTANG DE FEU ?
Voir Le Respect du sacré dans la vie chrétienne, écrit par AKPAGAN K. M. Cyrille (Editions, Édisercom, Paris, 2016, P. 44)
MAIS DIEU VEUT SAUVER LES HOMMES, DE LEUR VIVANT, PAR JÉSUS, LE RÉDEMPTEUR, LE JUGE ET L’AVOCAT
Dieu ne veut pas que des êtres humains soient jetés dans l’étang de feu. C’est pourquoi il a envoyé Jésus-Christ porter les péchés du monde « afin que quiconque croit en lui, ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.» (Jean 3 :16). Donc, si tu crois en Jésus-Christ, et que tu changes de vie, en Lui restant fidèle jusqu’au bout, certes, tu seras jugé selon tes œuvres, mais tu ne seras pas condamné, car Jésus, ton avocat, te défendra, et prendra ta place, et le jugement sera pour toi, dans ce cas, une justice, une réhabilitation, une délivrance, et tu entreras au Paradis. C’est pourquoi Il a dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit en celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement (en condamnation), mais il est passé de la mort à la vie.» (Jean 5:24). Qui juge alors à la fin du monde ? C’est Jésus qui juge, assis sur son trône de gloire : «Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils » (Jean 5:22). Jésus est donc à la fois le Juge et l’Avocat, et il reçoit le titre du Père : Juge, Législateur, Roi et Sauveur. Ésaïe dit : « Car l’Éternel est notre juge, l’Éternel est notre législateur, l’Éternel est notre roi, c’est lui qui nous sauve.» (Ésaie 33:22). Et l’apôtre Jean affirme encore : « Nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le juste.» (I Jean 2:1). Mais, si tu ne crois pas en Jésus-Christ, alors qu’on te parle de lui pour ton salut, et que tu meures finalement dans ta vie pécheresse, tes péchés seront sur toi, et le jugement sera contre toi, une condamnation, une honte éternelle, parce que tu n’as pas cru en Jésus, pour changer de vie, pour que tu sois inscrit dans le livre de vie. En conséquence, ton nom est resté dans le livre de mort, parce que tu es coupable de tes péchés : « car le salaire du péché, c’est la mort.» (Rom 6:23). C’est pour cela que Jésus précise que « quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu » (Apoc. 20:15). C’est pendant la vie de chaque personne, qu’il faut changer de camp, en se rangeant du côté de Jésus, en L’acceptant par la foi, en sortant du péché, en pratiquant les commandements de Dieu et être fidèle au Seigneur. Si tu refuses ces choses, et que tu meures dans tes péchés, sache qu’aucun office religieux de quelque grandeur que ce soit, ne pourra te purifier de tes péchés, car une fois que tu meures, ton dossier de vie est scellé définitivement pour le jour du jugement. Personne ne pourra rien y changer. Alors, tu as intérêt à croire en Jésus-Christ, et à choisir la vie éternelle aujourd’hui, pendant que le temps de la grâce court vers sa fin, sinon, il n’y a pas d’espérance de la vie éternelle pour toi.
Le feu éternel existe donc, en permanence, mais au ciel, d’où il se déversera au temps fixé de Dieu ; le séjour des morts aussi existe bibliquement, mais il ne faut pas le confondre avec le séjour des démons.
LE SÉJOUR DES DÉMONS - QU'EST-CE QUE C'EST ? OÙ SE TROUVE-T-IL ?
Voir Le Respect du sacré dans la vie chrétienne, écrit par AKPAGAN K. M. Cyrille (Editions, Édisercom, Paris, 2016, P. 46.)
QUE DIRE MAINTENANT DU MOT « CALVAIRE » QUE NOUS UTILISONS SI SOUVENT ?
Voir Le Respect du sacré dans la vie chrétienne, P. 51.)
N. B. : Ce thème ne se trouve pas dans l'édition de 2005, mais uniquement dans celle de 2016.
Par Frère AKPAGAN K. M. Cyrille
Conférencier biblique
Évangéliste itinérant
Prédicateur de réveil
Accompagnateur spirituel
Par la grâce de Dieu et pour Sa gloire !
Contact : christvieetaction@free.fr
Envoyez un courrier électronique à christvieetaction@free.fr, pour toute question ou remarque concernant ce site Web.
Copyright © 2007 ASSOCIATION CHRIST-VIE-ET-ACTION®
Dernière modification : 1er mai 2020
D'autre part, pour compléter vos idées sur le retour de Jésus, les différents types de résurrection des morts, l'enlèvement des croyants justes, la guerre d'Harmaguédon, la capture de Satan, la guerre de Gog et de Magog, le salut et la vie éternelle, le millénium, la destruction du mal et du péché, reportez-vous au livre "Les Dimensions du péché et de la grâce", publié en 2020.